Une femme perdue dans ses pensées Par : Francine Fortier Alberton Au loin Une femme perdue dans ses pensées Semble porter...
Une femme perdue dans ses pensées
Au loin
Une femme perdue dans ses pensées
Semble porter tout le poids du monde
En elle
Le silence se prolonge
À cause de la température du moment
Les couleurs du ciel
Ne sont jamais pareilles
La femme porte la main
À la hauteur de ses yeux
Pour mieux
Regarder le coucher du soleil
C’est son rituel
Depuis si longtemps
Artiste-peintre Jean-Pierre Deleau |
Fidèle à son accoutumée, l’auteure de ce poème ,férue de peinture, se plaît à dialoguer avec dans ses écrits avec les tableaux qui la séduisent et la convainquent en tant que connaisseuse avertie dans cet art.
Ce dialogue ne se déroule pas, du côté de la poétesse sous forme d’un discours raisonné et argumenté à l’instar de celui des critiques mais selon les normes essentielles de l’écriture poétique et en premier lieu l’interprétation subjective du tableau dont il est question et l’exploitation à fond, dans un but esthétique, de la charge émotive des mots et leur force suggestive. Néanmoins , la nature visuelle de l’art pictural n’offre pas, en général, au poète l’occasion d’imaginer, à ce niveau, des détails autres que ceux exécutés par l’artiste peintre. Ce qui l’amène, de ce fait, à porter son attention sur les éléments non perceptibles par l’œil tels que l’état d’âme (Semble porter tout le poids du monde ), le silence (le silence se prolonge) ou la température (cause de la température du moment ), et ce, dans le souci de compléter le travail de l’artiste en remplissant les cases vides qu’il a laissées et qu’il ne pouvait, lui-même remplir à cause des contraintes spécifiques à son art...
D’autre part, le poétesse n’a basculé pas dans l’explication didactique de l’image peinte de la femme mais elle a tenu, par contre, à préserver son aspect nébuleux et diffus afin de ne pas nuire à la poéticité de son texte. Et le résultat est un beau tableau en mots qui n’a rien à envier au tableau original fait de formes et de couleurs. Un poème court mais finement écrit et élégamment conçu !
Ce dialogue ne se déroule pas, du côté de la poétesse sous forme d’un discours raisonné et argumenté à l’instar de celui des critiques mais selon les normes essentielles de l’écriture poétique et en premier lieu l’interprétation subjective du tableau dont il est question et l’exploitation à fond, dans un but esthétique, de la charge émotive des mots et leur force suggestive. Néanmoins , la nature visuelle de l’art pictural n’offre pas, en général, au poète l’occasion d’imaginer, à ce niveau, des détails autres que ceux exécutés par l’artiste peintre. Ce qui l’amène, de ce fait, à porter son attention sur les éléments non perceptibles par l’œil tels que l’état d’âme (Semble porter tout le poids du monde ), le silence (le silence se prolonge) ou la température (cause de la température du moment ), et ce, dans le souci de compléter le travail de l’artiste en remplissant les cases vides qu’il a laissées et qu’il ne pouvait, lui-même remplir à cause des contraintes spécifiques à son art...
D’autre part, le poétesse n’a basculé pas dans l’explication didactique de l’image peinte de la femme mais elle a tenu, par contre, à préserver son aspect nébuleux et diffus afin de ne pas nuire à la poéticité de son texte. Et le résultat est un beau tableau en mots qui n’a rien à envier au tableau original fait de formes et de couleurs. Un poème court mais finement écrit et élégamment conçu !
COMMENTAIRES