Le ciel dévore mon silence : Le ciel dévore mon silence Dans la clarté du rêve Prière et songe Sur le visage du jour Je m’app...
Le ciel dévore mon silence :
Le ciel dévore mon silence
Dans la clarté du rêve
Prière et songe
Sur le visage du jour
Je m’appelle l’horizon
Nu et orphelin
Je m’appelle une âme
Dévêtue et endormie
Sans la parole agitée du soleil
Je ne connais pas le secret
Du monde
Mais ma voie sait la chanson
Des oiseaux
Qui mangent parfois des étoiles
Où es-tu ?
Toi qui rêves comme moi
Je t’attends dans un vœu
Qui se faufile entre les graines
De la lumière
Cette poétesse que je viens d’ajouter à ma sélection de poètes après une longue hésitation à cause du pseudonyme qu’elle porte et qui pourrait bien cacher un faux-profit, avait attiré mon attention depuis plusieurs mois par la singularité de son écriture qui se nourrit à fond du rêve d’où cette auto-appellation ambiguë (Reve II) dans laquelle le mot Reve écrit délibérément sans accent qui, quoiqu’il peut bien être un nom ou un verbe, révèle un état psychique constant, celui d’une rêveuse, lequel peut donner à sa poésie de la cohérence et de la stabilité.
Dans ce premier poème, le rêve que décrit l’auteure se caractérise par la vastitude de l’élément spatial dans lequel se meut l’âme et l’esprit de la locutrice et son hauteur (ciel – horizon - monde – étoiles). Et cette vision toute particulière révélerait chez elle une grande lassitude à subir son existence dans un réel vécu insipide et sans intérêt contre une soif intense d’absolu et d’infini comme si elle veut s’approprier l’univers. Et à l’opposé de l’immensité du cadre spatial rêvé, l’espace temporel apparaît d’une exiguïté remarquable, à tel point qu’il se réduit ou presque à l’instant présent, ce qui dévoilerait un attachement très fort à la vie.
Dans ce premier poème, le rêve que décrit l’auteure se caractérise par la vastitude de l’élément spatial dans lequel se meut l’âme et l’esprit de la locutrice et son hauteur (ciel – horizon - monde – étoiles). Et cette vision toute particulière révélerait chez elle une grande lassitude à subir son existence dans un réel vécu insipide et sans intérêt contre une soif intense d’absolu et d’infini comme si elle veut s’approprier l’univers. Et à l’opposé de l’immensité du cadre spatial rêvé, l’espace temporel apparaît d’une exiguïté remarquable, à tel point qu’il se réduit ou presque à l’instant présent, ce qui dévoilerait un attachement très fort à la vie.
Sur le plan stylistique, l’écriture de cette poétesse se distingue par une abstraction très poussée sans doute conformément à la nature ludique du thème traité.
Un bon poème qui nous donne l’envie d’en lire d’autres de cette même auteure. Au prochain donc !
COMMENTAIRES