Il y a autant d'étoiles dans le ciel Que j'ai passé de secondes à t'aimer. Il y a autant de gouttes dans la mer Que j...
Il y a autant d'étoiles dans le ciel
Que j'ai passé de secondes à t'aimer.
Il y a autant de gouttes dans la mer
Que j'ai de mots pour te le dire.
Deux ombres unies dans la nuit des temps.
Deux boucles d'un noeud sur l'infini.
Je t'aime et tu m'aimes.
C'est un Credo, un Gloria,
Un arc en ciel de couleurs irréelles
Rien que pour nos cœurs.
En ton nom,
J'ai gravé mon attente
Sur la mémoire sacrée de l'Univers.
Copyright © Dominique MONTAULARD |
Dominique Montaulard, pour ceux qui ne la connaissent pas, est une poétesse spécialisée thématiquement dans le genre amoureux. Et le type d’amour auquel elle s’attache est l’amour spirituel fusionnel mais qui se rapproche curieusement de très près de l’amour que chantaient les poètes udhrites arabes du premier siècle de l’hégire avec en plus une légère teneur mystique inspirée probablement du soufisme des confréries de l’Afrique du nord et en particulier de l’Algérie avec laquelle l’auteure entretient un lien d’attache : les origines de son bien-aimé.
L’aspect spirituel de cet amour se constate d’abord dans l’absence totale de toute référence au corps et les plaisirs sensuels qui lui sont associés, ensuite l’idée de l’unité originelle des deux âmes éprises l’une de l’autre avant leur création avancée par Platon dans le Banquet (deux ombres unies - deux boucles d'un nœud ), enfin la pérennité de l’Amour et son infinité dans l’espace et dans le temps (j'ai gravé mon attente sur la mémoire sacrée de l'Univers). Quant au style utilisé, il se distingue, comme à l’accoutumée, par l’emploi massif de l’hyperbole dans les deux sens opposés : l’amplification ( il y a autant d'étoiles dans le ciel/ que j'ai passé de secondes à t'aimer/ il y a autant de gouttes dans la mer/que j'ai de mots pour te le dire ) et l’amenuisement (deux ombres unies dans la nuit des temps/ deux boucles d'un nœud sur l'infini).Un autre poème léger, fin et attachant. Bravo Dominique !
Poème analysé par le professeur © Med-Salah Ben Amor
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