Un dimanche de paix Sans coup de fusil Sans haine Sans jalousie Sans employer le mot raciste Un dimanche de tranquillité ...
Un dimanche de paix
Sans coup de fusil
Sans haine
Sans jalousie
Sans employer le mot raciste
Un dimanche de tranquillité
Sans je
Sans moi
Sans ego
Sans désir
Sans plaisir
Un dimanche de repos
À l’abri du vent
Des maux de l’humanité…
Par : Bernard Fouché (Le Berger)
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Au contenu de ce poème concis et écrit avec des mots simples puisés dans le langage de tous les jours s’applique parfaitement un proverbe qui dit :« Il n’y a de repos que dans la tombe » faisant allusion au caractère laborieux et pénible de la vie dans ce bas-monde.
Néanmoins, ce n’est pas dans l’absolu que l’auteur évoque cette question mais dans le contexte bien précis de notre temps où les malheurs et les drames s’enchaînent à un rythme épouvantable, à tel point que sitôt une tension s’apaise dans un coin du monde, une nouvelle surgit aussitôt dans un autre comme par enchantement ou comme si une force maléfique invisible veille à ce que la planète soit constamment un lieu de conflits et d’affrontements. Cependant, le poète n’évoque pas ce phénomène inquiétant seulement sur le plan planétaire oû sévissent à ne jamais finir les guerres, les actes terroristes et les exactions mais aussi dans l’environnement immédiat de l’individu où les honnêtes gens font quotidiennement face à des vagues de violences physiques et verbales (sans employer le mot raciste) .
Ce qui met en question la nature même de l’essence humaine qui semble être régie par un mal inné et profond (maux de l’humanité ), lequel peut-bien hérité de l’animal et que le progrès scientifique et technique ahurissant réalisé par l’Homme au cours des derniers siècles n’a pas été jusqu’à maintenant suffisant pour l’éradiquer (je - moi - ego - désir- plaisir). Ce qui fait que notre espèce évolue intellectuellement mais tout en restant psychologiquement animale.
Enfin, le choix de « dimanche » comme cadre temporel pour aborder cette problématique s’explique par le fait qu’il est, en principe, le jour où l’on se repose; que dit-on alors des autres jours de la semaines ? D’oû cette notion d’impossibilité énoncée dans le titre.
Un poème de réflexion qui part d’une constatation simple pour aboutir à une vision profonde de l’être, de l’Autre et du monde invitant le lecteur à se questionner sur l’un des aspects les plus énigmatiques de l’âme humaine.
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