Tu es la plus splendide des femmes L’air hautain quand tu scrutes le ciel Tu épies les étoiles comme cherchant ce chemin L’unique,...
Tu es la plus splendide des femmes
L’air hautain quand tu scrutes le ciel
Tu épies les étoiles comme cherchant ce chemin
L’unique, vers ce cœur que le temps égrène
Sans gloire, désemparé, abasourdi,
Tu l’inondes de soupirs et de gémissements
Cendres et poussières ressuscitent
Sous l’effet de tes yeux qui scintillent
Tu es la plus belle des femmes
Jamais sourire n’a quitté tes lèvres si douces
Qu’il vente ou qu’il pleuve, tes pas agiles,
Sur l’asphalte tintent
Et les hommes accourent admirer cette reine
Que le matin irise et dédie généreusement
Tu es la plus sage des femmes bénies
Tes mots évanescents et permanents
Comme ce bel envol des papillons en extase
A l’horizon
Comme l’écume qui s’accumule chaque jour
Le long d‘une plage désertée,
Assaillent le cœur et l’âme
De bout en bout
Epris d’amour
Je poursuis mon voyage, le seul,
L’ultime, sous la brume épaisse,
Les yeux vers le ciel
A la conquête de ce regard qui m’éblouit
Pas de rêves au-delà des mots
Sans bouées, mes maux souillés
Au milieu des flots urbains
Nul cœur à l’horizon…
© Mohammed El Qoch 2014
Femme |
Ce que nous constatons encore une fois à l’occasion de la lecture de ce nouveau poème amoureux dans lequel le discours est adressé à une « femme » particulière malgré que l’emploi de l’indéfini « femme » laisserait entendre une sorte de généralisation. Et la preuve en est ces superlatifs (tu es la plus splendide des femmes - tu es la plus belle des femmes- tu es la plus sage des femmes bénies) au biais desquels il place son allocutaire au dessus de toutes les filles d’Eve et cet amour franc ,clair et net qu’il exprime envers elle (épris d’amour/ Je poursuis mon voyage, le seul,/ L’ultime, sous la brume épaisse,/Les yeux vers le ciel/ A la conquête de ce regard qui m’éblouit).
Cependant, quelques signes épars et flous dans les trois derniers vers ( « maux souillés », « flots urbains », « Nul cœur à l’horizon ») nous orienteraient vers un sens symbolique possible de cette « femme » : qui serait la mère nature dont le poète est privé dans son milieu urbain suffocant entre béton et pollution. Mais quel que soit la vraie signification de ce texte, sa valeur réside dans cet admirable tableau dans lequel ont été finement brossés les traits de cette « femme » et qui en dit long sur les capacités imaginatives de l’auteur .
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