Paris, toi notre cher Amour, Jamais, jamais, je n’aurais cru Qu’en cette nuit, ce triste jour, Tu serais battue sans secours, Viol...
Paris, toi notre cher Amour,
Jamais, jamais, je n’aurais cru
Qu’en cette nuit, ce triste jour,
Tu serais battue sans secours,
Violée dans plusieurs de tes rues !
Alors coulez chaudes mes larmes,
Devenez sans tarder des armes,
Des balles de feu et de fer,
Incandescentes et incendiaires,
Rafales ciblées dans mes mains,
Pour jeter aux fonds des Enfers,
Tous ces ignobles assassins,
Erreurs flagrantes du Genre Humain !
Coulez, devenez symphonie,
Notes de musiques divines,
Accompagnez au Paradis
Tous ces innocents dans leur tombe,
Sur les ailes aimantes et câlines,
D’une douce et belle colombe !
Devenez au creux de mes paumes,
Un cataplasme qui embaume
Les déchirures des blessés,
Pour qu’ils se lèvent et crient : “ Assez !
En Orient, en Occident,
Au Nord, au Sud, c’est évident,
Partout sur les cinq continents,
A Paris, Alger ou à Rome,
L’Homme n’est pas fait pour tuer l’Homme ! “
Devenez souffles de tendresse,
Sur les cœurs meurtris en détresse,
De tous ces malheureux parents,
Bien incapables de comprendre,
Comment on a voulu s’en prendre
A leur cousin, à leur enfant,
Pourquoi on fait couler le sang,
Le sang sacré des innocents !
Coulez et devenez les flammes
De ces bougies sur les fenêtres,
Allumées, et qui sont peut être
Les esprits vivants et les âmes
Des disparus, de tous les êtres
Victimes de la violence infâme,
A Paris et partout ailleurs,
Tués sur le lit de l’Horreur,
Des flammes qui dansent malgré le drame,
Devenez graines de Raison,
De Sagesse en toutes saisons,
Qui germent enfin dans nos cerveaux,
Que puissent chanter à l’unisson,
Oubliant qu’ils furent rivaux,
L’Étoile, la Croix et le Croissant,
Main dans la main en avançant,
Chanter leur plus belle chanson,
Celle du rameau d’olivier,
Symbole d’Amour et de Paix !
Pour détruire enfin les prisons,
Pour ouvrir les cages des oiseaux,
La Terre est bien notre maison
Commune et c’est notre vaisseau
Dans des cieux mystérieux lointains,
Vers notre destin incertain ;
Nul ne peut dicter sa vision
Des choses, imposer son drapeau !
Pour que soient enterrées les armes,
Fleurissent des roses en surface,
Que les enfants de toutes races
Pourront s’offrir sans les alarmes
De la guerre, ses cris, ses angoisses !
Pour que la haine disparaisse,
La peur, la rancune et le stress,
Pour que meurt enfin la violence,
Que naisse une nouvelle existence,
Que le Règne de l’Homme commence,
Dans l’Union, la Fraternité,
Désormais pour l’Éternité !
…La mise à mort de l’Innocence
Prendrait peut être un peu de sens !
Alors Paris pleine d’Amour,
Pourra sécher ses larmes en crue,
Et le 13-11, ce triste jour,
Ne pourra plus hanter ses rues !
Copyright © Alim b
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